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RENCONTRES GRAND EST DE LA CAA À NANCY

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C’est au Domaine de l’Asnée que se sont déroulées, le 28 novembre dernier, les rencontres Grand Est de la CAA.  Cet évènement fut l’occasion pour toutes les personnes intéressées par la Communication Alternative Améliorée d’en apprendre davantage autour d’ateliers et de rencontrer professionnels et utilisateurs.

DES ÉCHANGES AUTOUR DE LA COMMUNICATION ALTERNATIVE ET AMÉLIORÉE, POUR MIEUX COMPRENDRE DE QUOI IL S’AGIT

La journée a commencé par le discours introductif de Madame Agnès GERBAUD, directrice de l’Autonomie à l’ARS Grand Est, qui a souligné l’importance de rendre obligatoire la démarche de CAA au sein des établissements et services médico-sociaux, afin d’encourager le libre choix des personnes. S’en est suivi un point éthique et législatif par Mesdames Céline POULET – Secrétaire Générale du Comité Interministériel du Handicap (CIH) – et Gwenaëlle SEBILO – Secrétaire Générale du Groupement National de Coopération pour les Handicaps rares (GNCHR) – autour de la question suivante : « où en est-on aujourd’hui en France avec la CAA ? ». Madame SEBILLO a souligné l’investissement du GNCHR à ce sujet, en évoquant différents projets sur cette thématique ainsi que le pilotage de l’écriture d’un plaidoyer en faveur du déploiement de l’accès à la CAA.

Madame POULET a, quant à elle, mis l’accent sur le fait que la Communication Alternative Améliorée est la première brique de l’autodétermination. Cette dernière est actuellement mise en réflexion au sein du CIH selon 3 angles de vue : celui des personnes concernées et de leurs proches (comment leur donner accès à l’information, comment les accompagner ?) ; celui des établissements et services médico-sociaux (comment former les professionnels, leur donner les moyen de déployer la CAA en leur sein ?) et celui des Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) pour trouver les leviers de financement des outils et des accompagnements nécessaires.

Cette matinée s’est poursuivie par l’exposé des concepts de bases en CAA par Mesdames Sandrine EIFERMANN-SOUTARSON – présidente de l’association ISAAC Francophone – et d’Anne-Laure ZILLIOX – membre de cette association et ergothérapeute. Après une brève présentation de l’association, elles sont entrées dans le vif du sujet en abordant 3 questions auxquelles elles ont apporté des éléments de réponses :

  • « Pourquoi communiquons-nous ? ». Elles ont rappelé à ce sujet que la communication est à la fois l’expression émanant de soi, mais aussi l’accès au monde qui nous entoure, c’est-à-dire la compréhension que l’on a de ce que le monde nous exprime ;
  • « La Communication Alternative Améliorée, c’est quoi ? » Après une définition, qui pourrait se résumer par « la communication est dite ‘alternative’ pour remplacer la parole et ‘améliorée’ pour la soutenir », elles ont évoqué les diverses méthodes d’accès, rappelant qu’il y a une solution à chaque problème ;
  • « La démarche : comment fait-on ? ». Elles ont insisté sur l’importance de l’évaluation, qui doit être dynamique et s’appuyer sur des besoins, des objectifs réalistes et atteignables ainsi que sur des regards croisés.

DES RETOURS D’EXPÉRIENCES ET DES ATELIERS, POUR ALLER PLUS LOIN DANS LA COMMUNICATION ALTERNATIVE ET AMÉLIORÉE

Quoi de mieux, pour comprendre la CAA, que d’entendre les témoignages de ses utilisateurs et de découvrir les outils mis à leur disposition ? C’est ainsi que s’est poursuivie la journée. En fin de matinée, une table ronde a réuni 2 jeunes filles utilisatrices d’outils de CAA – Charlotte et Valentine – ainsi que leurs parents, et Dominique SPRIET, membre et représentante de l’Association Nationale pour les Personnes SourdAveugles (ANPSA), pour aborder le sujet suivant : « le réseau humain en CAA ». Les jeunes filles ont pu s’exprimer avec leurs tablettes face à l’auditoire et expliquer comment elles s’en servent au quotidien et ce que cela leur apporte dans leurs échanges avec leur entourage. Les parents ont pu raconter leurs parcours respectifs tout en s’accordant sur l’importance d’avoir à un moment donné rencontré des personnes croyant en leur enfant et ses capacités. Madame SPIRIET a clôturé ce riche échange en insistant sur l’idée que les professionnels et les accompagnants se forment mais surtout se transforment pour réellement devenir toutes et tous des partenaires de la communication.

L’après-midi a permis aux nombreux participants de découvrir divers projets et outils autour de la Communication Alternative et Améliorée. Au choix, ils ont pu participer à 2 ateliers parmi ceux-ci :

  • Retours d’expériences sur la démarche « Mon carnet parcours de vie, ma mémoire partagée ». Animé par les personnes et familles membres du projet en cours, il aura permis d’en découvrir les intérêts et limites ;
  • La modélisation au quotidien grâce aux tableaux de communication, par Aline LEDOUX, maman et représentante en région pour Isaac Francophone ;
  • Comment créer un projet individuel de communication pour un enfant, avec Sandrine EIFERMANN-SOUTARSON ;
  • Comment créer un projet individuel de communication pour un adulte, avec laure ZILLIOX ;
  • La modélisation au quotidien grâce au dessin situationnel s’inscrivant dans « une démarche d’accès au langage », animé par Véronique LE RAL, du Centre National
    de Ressources Handicaps Rares (CNRHR) Robert Laplace ;
  • Illustration d’outils numériques au service de l’accès à la communication d’adultes présentant de maladies neurodégénératives, par le Centre d’Information et de Conseil sur les Aides Techniques (CICAT) de lorraine.

Toutes et tous se sont retrouvés à l’issus de ces ateliers afin de conclure ensemble ces rencontres, riches en apports de savoirs et en échanges. Des actes seront prochainement rédigés afin de mettre plus en lumière les divers évènements de la journée. N’hésitez-pas à nous contacter pour de plus amples informations à ce sujet !

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